J'aimerais cependant être payé à temps. J'aimerais avoir droit à l'amour. J'aimerais reconnaître pour qui je meurs...
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J'aimerais cependant être payé à temps. J'aimerais avoir droit à l'amour. J'aimerais reconnaître pour qui je meurs...
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On traverse, à cet instant-là, le centre même de ce désert intérieur dont je parlais. Il n'est, ici, que des débris. Je n'éprouve même pas de honte à souhaiter le miracle qui changera le cours de cet après-midi.
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Je ne vois plus la cathédrale que j'habite. Je m'habille pour le service d'un dieu mort. |
La mort est une grande chose. Au cours des corvées de l'enterrement, nous y aimions le mort, nous ne sommes pas en contact avec la mort. Elle est un nouveau réseau de relations avec les idées, les objets, les habitudes du mort. Elle est un nouvel arrangement du monde. Rien n'a changé en apparence, mais tout a changé. Les pages du livre sont les mêmes, mais non le sens du livre. Il nous faut, pour ressentir la mort, imaginer les heures où nous avons besoin du mort. Alors il manque. Imaginer les heures où il eût eu besoin de vous. Mais il n'a plus besoin de nous. Imaginer l'heure de la visite amicale. Et la découvrir creuse. Il nous faut voir la vie en perspective. Mais il n'est point de perspective ni d'espace, le jour où l'on enterre. Le mort est encore en morceaux. Le jour où l'on enterre, nous nous dispersons en piétinements, en mains d'amis vrais ou faux à serrer, en préoccupations matérielles. Le mort mourra demain seulement, dans le silence. Il se montrera à nous dans sa plénitude, pour s'arracher, dans sa plénitude, à notre substance. Alors nous crierons à cause de celui-là qui s'en va, et que nous ne pouvons retenir.
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Je suis choqué par une évidence que nul n'avoue: la vie de l'Esprit est intermittente. La vie de l'Intelligence, elle seule, est permanente, ou à peu près. Il y a peu de variations dans mes facultés d'analyse. Mais l'Esprit ne considère point les objets, il considère le sens qui les noue entre eux. Le visage qui est lu au travers. Et l'Esprit passe de la pleine vision à la cécité absolue. Celui qui aime son domaine, vient l'heure où il n'y découvre plus qu'assemblage d'objets disparates. Celui qui aime sa femme, vient l'heure où il ne voit dans l'amour que soucis, contrariétés et contraintes. Celui qui goûtait telle musique, vient l'heure où il n'en reçoit rien. Vient l'heure comme maintenant, où je ne comprends plus mon pays. Un pays n'est pas la somme de contrées, de coutumes, de matériaux, que mon intelligence peut toujours saisir, C'est un être. Et vient l'heure où je me découvre aveugle aux êtres.
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J'attendrai la nuit, si je puis vivre encore, pour m'en aller un peu à pied sur la grand-route qui traverse notre village, enveloppé dans ma solitude bien-aimée, afin d'y reconnaître pourquoi je dois mourir.
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Si je suis vivant, j'attendrai la nuit pour réfléchir. La nuit bien-aimée. La nuit, la raison dort, et simplement les choses sont. Celles qui importent véritablement reprennent leur forme, survivent aux destructions des analyses du jour. L'homme renoue ses morceaux et redevient arbre calme. Le jour est aux scènes de ménage, mais, la nuit, celui-là qui s'est disputé retrouve l'Amour. Car l'amour est plus grand que ce vent de paroles [...] L'amour, on ne le discute pas. Il est. Que vienne la nuit, pour que se montre à moi quelque évidence qui mérite l'amour! |
¿Cuál es la profesión del narrador que encuentra el Principito en el desierto?