Nostradamus et sainte Odile furent ainsi consultés quotidiennement, et toujours avec fruit. Ce qui d’ailleurs restait commun à toutes les prophéties est qu’elles étaient finalement rassurantes. Seule, la peste ne l’était pas.
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Nostradamus et sainte Odile furent ainsi consultés quotidiennement, et toujours avec fruit. Ce qui d’ailleurs restait commun à toutes les prophéties est qu’elles étaient finalement rassurantes. Seule, la peste ne l’était pas.
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Rien au monde ne vaut qu’on se détourne de ce qu’on aime. Et pourtant je m’en détourne, moi aussi, sans que je puisse savoir pourquoi.
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À mon âge, on est forcément sincère. Mentir est trop fatigant.
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On compatit très bien avec des gens qui vivent dans l’idée que la peste peut, du jour au lendemain, leur mettre la main sur l’épaule et qu’elle se prépare peut-être à le faire, au moment où l’on se réjouit d’être encore sain et sauf.
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(...) dans le même temps où ils ressentent profondément le besoin de chaleur qui les rapproche, ne peuvent s'y abandonner cependant à cause de la méfiance qui les éloigne les uns des autres.
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Car il savait que, pour une période dont il n’apercevait pas le terme, son rôle n’était plus de guérir. Son rôle était de diagnostiquer. Découvrir, voir, décrire, enregistrer, puis condamner, c’était sa tâche. Des épouses lui prenaient le poignet et hurlaient : « Docteur, donnez-lui la vie ! » Mais il n’était pas là pour donner la vie, il était là pour ordonner l’isolement. À quoi servait la haine qu’il lisait alors sur les visages ? « Vous n’avez pas de cœur », lui avait-on dit un jour. Mais si, il en avait un. Il lui servait à supporter les vingt heures par jour où il voyait mourir des hommes qui étaient faits pour vivre. Il lui servait à recommencer tous les jours. Désormais, il avait juste assez de cœur pour ça. Comment ce cœur aurait-il suffi à donner la vie?
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Nous savions alors que notre séparation était destinée à durer et que nous devions essayer de nous arranger avec le temps. Dès lors, nous réintégrions en somme notre condition de prisonniers, nous étions réduits à notre passé, et si même quelques-uns d’entre nous avaient la tentation de vivre dans l'avenir, ils y renonçaient rapidement, autant du moins qu'il leur était possible, en éprouvant les blessures que finalement l'imagination inflige à ceux qui lui font confiance.
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On s’apercevait maintenant que ce phénomène dont on ne pouvait encore ni préciser l’ampleur ni déceler l’origine avait quelque chose de menaçant.
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À Oran comme ailleurs, faute de temps et de réflexion, on est bien obligé de s'aimer sans le savoir.
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En el hombre hay más cosas dignas de admiración que de desprecio
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¿Cuál de los siguientes libros fue escrito por Gustave Flaubert?