Ce qui m'émeut d'abord, de cette petite fille secrète, c'est l'écorce immatérielle. C'est je ne sais que lien entre les lignes d'un visage. C'est le poème lu sur la page -et non la page.
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Ce qui m'émeut d'abord, de cette petite fille secrète, c'est l'écorce immatérielle. C'est je ne sais que lien entre les lignes d'un visage. C'est le poème lu sur la page -et non la page.
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Le pain joue tant de rôles! Nous avons appris à reconnaître, dans le pain, un instrument de la communauté des hommes, à cause du pain à rompre ensemble. Nous avons appris à reconnaître, dans le pain, l'image de la grandeur du travail, à cause du pain à gagner à la sueur du front. Nous avons appris à reconnaître, dans le pain, le véhicule essentiel de la pitié, à cause du pain que l'on distribue aux heures de misère. La saveur du pain partagé n'a point d'égale.
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L'amour, une fois qu'il a germé, pousse des racines qui n'en finissent plus de croître.
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De nos missions nous rentrons prêts pour une récompense au goût inconnu, qui est simplement l'amour. Nous n'y reconnaissons pas l'amour. L'amour auquel nous songeons d'ordinaire est d'un pathétique plus tumultueux. Mais il s'agit, ici, de l'amour véritable: un réseau de liens qui fait devenir. |
J'ai acquis le droit d'être lié. De communier. De recevoir et de donner. D'être plus que moi-même. D'accéder à cette plénitude qui me gonfle si fort. D'éprouver cet amour que j'éprouve à l'égard de mes camarades, cet amour qui n'est pas un élan venu du dehors, qui ne cherche pas à s'exprimer -jamais- sauf, toutefois, à l'heure des dîners d'adieux. Vous êtes alors un peu ivre, et la bienveillance de l'alcool vous fait pencher ver les convives comme un arbre lourd de fruits à donner. Mon amour du Groupe n'a pas besoin de s'énoncer. Il n'est composé que des liens. Il est ma substance même. Je suis du Groupe. Et voilà tout.
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J'aime le Groupe 2/33 parce que j'en suis, qu'il m'alimente, et que je contribue à l'alimenter. Et maintenant que je reviens je suis de mon Groupe plus que jamais. J'ai acquis un lien de plus. J'ai renforcé en moi ce sentiment de communauté qui est à savourer dans le silence. |
Je me nourris de la qualité des camarades, cette qualité qui s'ignore, parce qu'elle se fout bien d'elle-même, et non par humilité [...] Et je m'enivre de la densité de leur présence. Je puis me taire [...] sans me retrancher d'avec eux. Rien n'abîmera cette fraternité.
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Bien sûr, j'espérais revenir. Mais dans le même temps je savais qu'il se passerait quelque chose. Vous êtes condamné au châtiment, mais la prison qui vous enferme est muette encore. Vous vous cramponnez à ce silence. Chaque seconde ressemble à la seconde qui précède. Il n'est point de raison absolue pour que celle-là qui va tomber change le monde. Ce travail est trop lourd pour elle. Chaque seconde, l'une après l'autre, sauve le silence. Le silence déjà semble éternel... Mais le pas de celui dont on sait bien qu'il va venir se fait entendre. |
Je dispose de tous mes souvenirs et de toutes les provisions que j'ai faites, et de toutes mes amours. Je dispose de mon enfance qui se perd dans la nuit comme une racine. J'ai commencé la vie sur la mélancolie d'un souvenir... ça s'aggrave, mais je ne reconnais rien en moi de ce que je pensais ressentir face à ces coups de griffe d'étoiles filantes.
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C'est curieux comme d'un coup la vie s'est rassemblée. J'ai fait mes bagages de souvenirs. Ils ne serviront plus jamais à rien. Ni à personne. J'ai le souvenir d'un grand amour.
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¿Cuál es la profesión del narrador que encuentra el Principito en el desierto?