Una cierta sonrisa de Françoise Sagan
...a mí me gustaba bastante leer, pero hablar de literatura me aburría.
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Una cierta sonrisa de Françoise Sagan
...a mí me gustaba bastante leer, pero hablar de literatura me aburría.
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Las cuatro esquinas del corazón de Françoise Sagan
Aunque no era un protector constante de su hijo, hacía mucho tiempo que se había acostumbrado a creerlo feliz, y ahora lo veía incapaz de volver a serlo.
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T'agrada Brahms? de Françoise Sagan
Estimar no és res, li deia en Simon, parlant de si mateix, també cal ser estimat. I allò li semblava singularment personal.
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T'agrada Brahms? de Françoise Sagan
Sí, havia estat honest. Però ella es demanava si l'honestedat, l'única honestedat possible en aquella vida inextricable, no consistia a estimar prou algú per fer-lo feliç. Fins i tot renunciant, si calia, als seus hàbits preferits.
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T'agrada Brahms? de Françoise Sagan
Mai no podria fer l'esforç de conèixer algú altre, i d'aquesta certesa se'n desprenia una felicitat trista.
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T'agrada Brahms? de Françoise Sagan
S'havia plantat davant del mirall per matar el temps i - la idea la va fer somriure - descobria que era justament el temps qui la matava a poc a poquet, lentament, atacant una aparença que ella sabia que ella sabia que havia estat estimada.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
(…) ma mémoire parfois me trahit: l’été revient et tous ses souvenirs. (…) Quelque chose monte alors en moi que j’accueille par son nom, les yeux fermés: Bonjour Tristesse.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
La difficulté que j’eus à me séparer de lui m’étonna. S’il avait cherché des liens pour me retenir, il les avait trouvés. Mon corps le reconnaissait, se retrouvait lui-même, s’épanouissait contre le sien. Je l’embrassai passionnément, je voulais lui faire mal le marquer pour qu’il ne m’oublie pas un instant de la soirée, qu’il rêve de moi, la nuit. Car la nuit serait interminable sans lui, sans lui contre moi, sans son habileté, sans sa fureur subite et ses longues caresses.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Je regardais sa bouche, gonflée de sang, si proche… Je ne me sentais plus intellectuelle. Il avança un peu le visage de sorte que nos lèvres, en venant à se toucher, se reconnurent. Je restai assise les yeux ouverts, sa bouche immobile contre la mienne, une bouche chaude et dure; un léger frémissement la parcourait, il s’appuya un peu plus pour l’arrêter, puis ses lèvres s’écartèrent, son baiser s’ébranla, devint vite impérieux, habile, trop habile. Je comprenais que j’étais plus douée pour embrasser un garçon au soleil que pour faire une licence. Je m’écartai un peu de lui, haletante.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
La liberté de penser, et de mal penser et de penser peu, la liberté de choisir moi-même ma vie, de me choisir moi-même. Je ne peux dire « d’être moi-même » puisque je n’étais rien qu’une pâte modelable, mais celle de refuser les moules.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Je me rendais compte que l’insouciance est le seul sentiment qui puisse inspirer notre vie et ne pas disposer d’arguments pour se défendre.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Le bonheur m’a toujours semblé une ratification, une réussite.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
« Vous vous faites de l’amour une idée un peu simpliste. Ce n’est pas une suite de sensations indépendantes les unes des autres… » Je pensai que toutes mes amours avaient été ainsi. Une émotion subite devant un visage, un geste, sous un baiser… Des instants épanouis, sans cohérence, c’était tout le souvenir que j’en avais. « C’est autre chose, disait Anne. Il y a la tendresse constante, la douceur, le manque… Des choses que vous ne pouvez pas comprendre. » |
Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Je savourais le plaisir d’être mêlée à la foule, celui de boire, d’être avec quelqu’un qui vous regarde dans les yeux, vous prend la main et vous emmène ensuite loin de la même foule.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Le goût du plaisir, du bonheur représente le seul côté cohérent de mon caractère. Peut-être n’ai-je pas assez lu?
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Elle posait les normes du bon goût, de la délicatesse et l’on ne pouvait s’empêcher de les percevoir dans ses retraits soudains, ses silences blessés, ses expressions.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Cette conception me séduisait: des amours rapides, violentes et passagères. Je n’étais pas à l’âge où la fidélité séduit. Je connaissais peu de choses de l’amour: des rendez-vous, des baisers et des lassitudes.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Sans partager avec mon père cette aversion pour la laideur qui nos faisait souvent fréquenter des gens stupides, j’éprouvais en face des gens dénués de tout charme physique une sorte de gêne, d’absence; leur résignation à ne pas plaire me semblait une infirmité indécente. Car, que cherchions-nous, sinon plaire? Je ne sais pas encore aujourd’hui si ce goût de conquête cache une surabondance de vitalité, un goût d’emprise ou le besoin furtif, inavoué, d’être rassuré sur soi-même, soutenu.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres.
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Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Adieu tristesse Bonjour tristesse Tu es inscrite dans les lignes du plafond Tu es inscrite dans les yeux que j’aime Tu n’es pas tout à fait la misère Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent Par un sourire Bonjour tristesse Amour des corps aimables Puissance de l’amour Dont l’amabilité surgit Comme un monstre sans corps Tête désappointée Tristesse beau visage. (P. Éluard, La Vie immédiate) |
Gregorio Samsa es un ...