Buenos días, tristeza de Françoise Sagan
Je regardais sa bouche, gonflée de sang, si proche… Je ne me sentais plus intellectuelle. Il avança un peu le visage de sorte que nos lèvres, en venant à se toucher, se reconnurent. Je restai assise les yeux ouverts, sa bouche immobile contre la mienne, une bouche chaude et dure; un léger frémissement la parcourait, il s’appuya un peu plus pour l’arrêter, puis ses lèvres s’écartèrent, son baiser s’ébranla, devint vite impérieux, habile, trop habile. Je comprenais que j’étais plus douée pour embrasser un garçon au soleil que pour faire une licence. Je m’écartai un peu de lui, haletante.
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