Piloto de guerra de Antoine de Saint-Exupéry
Bien sûr, j'espérais revenir. Mais dans le même temps je savais qu'il se passerait quelque chose. Vous êtes condamné au châtiment, mais la prison qui vous enferme est muette encore. Vous vous cramponnez à ce silence. Chaque seconde ressemble à la seconde qui précède. Il n'est point de raison absolue pour que celle-là qui va tomber change le monde. Ce travail est trop lourd pour elle. Chaque seconde, l'une après l'autre, sauve le silence. Le silence déjà semble éternel... Mais le pas de celui dont on sait bien qu'il va venir se fait entendre. |