Cette blessure, avec quoi me l’aurais-tu faite si profonde qu’en te retirant? Paul Claudel (Saint-Louis). |
Cette blessure, avec quoi me l’aurais-tu faite si profonde qu’en te retirant? Paul Claudel (Saint-Louis). |
Ce n’est pas assez de posséder le Soleil si nous ne sommes capables de le donner! Paul Claudel (Saint-Louis). |
La passion est une terrible destructrice. Elle détruit dans la tête de qui la loge tout ce qui n’est pas son idée fixe. Elle fait une effroyable consommation d’impulsions et de concepts dont elle nourrit son insatiable cancer. Et quand, par fortune bonne ou mauvaise, elle vient à disparaître (comblée ou consumée), elle laisse dans la maison de qui l’a nourrie une vacance dévastée, et son hôte privé de désirs, —hormis la soif de devenir esclave de nouveau.
|
(...) j’avoue sans honte qu’une certaine grandiloquence peut m’émouvoir, quand elle naît de la sincérité d’un cœur simple.
|
(...) avec cette légère difficulté à t’exprimer qui se résolvait en d’étranges raccourcis.
|
L’enfance est terriblement sérieuse, ne l’oubliez pas. Un enfant engage tout son être. Et nous, hommes graves et mûrs? À quoi sommes-nous prêts à engager tout notre être? Nous tenons trop à notre chère carcasse.
|
Il n’y a qu’un moyen d’avoir trouvé sa place, c’est d’être arrivé là d’où littéralement l’on ne peut pas bouger. Paul Claudel (Saint-Louis). |
L’art seul m’empêche de désespérer. (...). Nous le voyons bien que l’homme est décidément une assez sale bête. Heureusement l’art, la pensée désintéressée le rachètent. Et pourtant, depuis ce jour, j’ai perdu la joie de lire. Mais c’est à cause de moi: c’est moi qui ai mauvaise conscience. Devant mes tableaux, devant mes livres, je détourne un peu les yeux. Comme un filou, pas encore endurci, qui ne peut jouir avec un cœur tranquille de ses trésors dérobés. |
J’étais seulement un de ces hommes-là. Je traînais ma charge, comme eux, et mon corps en ruine, comme eux. Je n’avais pas d’autres souvenirs que ma fatigue et ma douleur. Pas d’autres souvenirs que ceux qui s’étaient inscrits, jour après jour, que ceux qui s’inscrivaient d’heure en heure dans ma chair.
|
(...) s’il me restait un sentiment, c’était l’amer crève-cœur, c’était le déchirement, c’était le désespoir désert et glacé de savoir que des gens, par le monde, des hommes comme nous, avec une tête et un cœur, connaissent notre existence et notre vie, et qu’ils mènent leur vie à eux, leurs affaires d’argent, d’amour, et de table, qu’ils avancent chaque jour parmi les choses et dans le temps sans nous consacrer l’obole d’un souci. Et que même il en est d’autres, oui, qu’il en est d’autres, d’autres qui parfois songent à nous –et que cette pensée fait sourire.
|
¿Cuál de los siguientes libros fue escrito por Gustave Flaubert?