María la noche

Maria la nuit narre l'histoire d'un homme, professeur d'économie, récemment divorcé et en visite à Londres. Donc il est disponible. Parfois, même marié, on peut l'être occasionnellement, mais là non, il est libre pour de vrai. Il fait la rencontre d'une séduisante costaricienne dans un bar car la dame a pour ambition d'être dans un bar pour racoler. Elle ne se donne pas au Monsieur (pas tout de suite), parce qu'elle est mystérieuse, elle est pourtant nymphomane. Elle est mystérieuse parce qu'elle a une copine italienne qui a les mêmes ambitions de bistrot. Notre divorcé va donc se retrouver dans une relation triangulaire. Ce sont des choses qui arrivent. du coup elles arrivent. Mais là c'est suggéré, pas décrit en long et en large, hein. C'est pour rester froid, prendre de la distance. Pour réfléchir.
Notre divorcé professeur d'économie et pas ajusteur-tourneur va vivre une expérience sensuelle très raffinée, sinon ça fait quai de livraison à Rungis, et culpabiliser un peu : il est disponible mais un peu moral quand même.
La dame costaricienne a du coup un bon prétexte pour raconter sa vie, son enfance glauque, ses expériences en tout genre. Ca sert de fourre-tout, sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, à des interrogations politiques, économiques, sociales, morales etc., même l'endettement des nations est interrogé. Beaucoup de questions, parfois pertinentes, peu de réponses et encore moins d'engagement réel de l'auteur. A part ceci : c'est autrui qui compte, on n'apprend pas seul mais on expérimente à plusieurs, sinon on n'a rien à donner. Voilà.
Du coup le lecteur est un peu libre pour les réponses, et disponible, surtout s'il est divorcé.
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