La peste de Albert Camus
Il n’y avait pas de raison pour que la maladie ne durât pas plus de six mois, et peut-être un an, ou plus encore. A ce moment, l’effondrement de leur courage, de leur volonté et de leur patience était si brusque qu’il leur semblait qu’ils ne pourraient plus jamais remonter de ce trou. Ils s’astreignaient par conséquent à ne penser jamais au terme de leur délivrance, à ne plus se tourner vers l’avenir et à toujours garder, pour ainsi dire, les yeux baissés. |