Aires de Marcus Malte
Où est passé la joie (…) ? Elle est derrière nous, elle est loin. Tout ce qu’il nous en reste, c’est le souvenir (…) mieux vaudrait pour nous qu’on l’oublie tout à fait. Ce serait moins cruel, moins douloureux. On en a subi la perte et il faut encore qu’on subisse le souvenir. C’est là au fond de nous, telle une écharde plantée sous la peau, qu’on n’a pas su retirer. C’est une douleur lancinante, au long cours, à laquelle s’ajoute de temps à autre de plus brèves et plus vives piqûres de rappel.
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