L’amour réclamait un nouveau duel et cette fois, Gaspard n’avait plus d’autre choix que de l’affronter.
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L’amour réclamait un nouveau duel et cette fois, Gaspard n’avait plus d’autre choix que de l’affronter.
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Lula fixa Gaspard photographiait un souvenir.
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Il sentit son cœur se serrer. Son meilleur ennemi semblait de retour. Avec ses lumières aveuglantes et ses picotements dans le ventre. L’amour! Cette joie acide qui réveillait les fantômes en chantant. Loin des amourettes en flammèches qu’on éteint avec les doigts. Le grand feu, celui qu’on allume à la Saint-Jean et qu’il faut traverser en sautant dans la nuit.
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Le son d’un instrument qui se brise vous arrache le cœur. C’est un des plus tristes bruits de l’histoire des bruits.
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Rapetisser devant l’immensité du monde, s’exposer au sublime. Vérifier la houle comme on vérifie son courrier, partir pour se retrouver. S’inventer de nouveaux souvenirs. Se donner les moyens d’être surpris. Imaginer et travailler dur pour réduire l’écart entre rêve et réalité. Souder. Se souder. Résister. Tenir. Soutenir. Résister. Ne plus se contenter de regarder, apprendre à voir. Trouver. Se retrouver. Se perdre. Perdre. Donner. Recommencer. Vivre en accéléré pour tenir en équilibre entre le futur et le passé. Lula avait réparé la machine à rêves. Tout pouvait arriver désormais, tout pouvait continuer.
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L’ivresse dévissait tranquillement les boulons de leurs consciences respectives. Encotonnait l’esprit sans abîmer la pensée, libérait les émotions. Gaspard et Lula flottaient dans leur bulle. Chaque millilitre de sourire, de rire, de regard valait de l’or. Le cœur de Gaspard s’en remplissait à vue d’œil. Ce cimetière abandonné couvert de toiles d’araignée se transformait en caverne d’Ali Baba.
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L’idée du baiser le transperça en douceur pour la deuxième fois en un quart d’heure.
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Derrière la porte, les miaulements de son chat se firent entendre. Il s’était offert cette peluche vivante quand sa femme l’avait quitté. Une panthère domestique pour remplacer une tigresse sauvage.
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Mais Gaspard ne pouvait pas disparaître, d’ailleurs il ne le voulait pas vraiment. Tout ce qui l’animait encore était en lien avec ses racines. S’il les coupait, il se tuait. Il vivait pour sa famille, fût-elle une famille de fantômes. Son père ne comprenait pas pourquoi il désirait si fort que les morts soient fiers de lui. Certains vivent mieux en compagnie des animaux qu’avec des humains, d’autres se sentent mieux isolés au milieu d’une forêt. Le truc de Gaspard, c’étaient les fantômes. Ou les «souvenirs» (…) |
–Ça pique. (…) Cette déclaration d’amour qui aurait dû lui donner le coup de grâce le remplit au contraire d’une énergie neuve. –Ça pique très fort… |
¿Qué criaturas mágicas podemos encontrar en Gringotts, el banco de magos?