Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
Cet amour entre deux personnes sérieuses, banales, à l’éclosion tardive, s’épanouissait avec tempérance, dans la quiétude et la lenteur. Peut-être était-ce un luxe, dans ce monde agité.
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Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
Cet amour entre deux personnes sérieuses, banales, à l’éclosion tardive, s’épanouissait avec tempérance, dans la quiétude et la lenteur. Peut-être était-ce un luxe, dans ce monde agité.
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Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
En te trouvant là, debout au milieu de la foule, j’ai eu un sentiment mystérieux, indéfinissable. Jusque-là, je ne savais même pas qu’un tel sentiment existait. Faut-il le dire ? C’était de l’amour. Moi, le garçon à l’éclosion tardive, je venais finalement d’entrer dans le monde des adultes. |
Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
Plus que tout, tu étais sérieuse. Ce n’est pas une qualité généralement considérée comme séduisante, mais j’aimais les gens sérieux, je pensais que c’était une des plus grandes vertus, qu’il fallait reconnaître à sa juste valeur. Le sérieux est lié à la confiance, et la confiance est une grande composante de l’amour. C’est pourquoi, en réalité, les individus sérieux en connaissent plus que les individus sensuels sur le chapitre de l’amour. Je le sais parce que je suis moi-même quelqu’un de sérieux.
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Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
Tu as alors glissé ta main gauche dans la poche de mon caban. Comme ma main droite s’y trouvait déjà, nos doigts se sont touchés, bien entendu. Ta main était vraiment glacée. Petite et fine, elle semblait complètement perdue. Sans y réfléchir, j’ai saisi ta main gauche à l’intérieur de ma poche. Comme un minuscule animal effrayé, tes doigts ont eu un mouvement de surprise, puis ils ont perdu lentement de leur force.
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Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
J’étais un pingouin qui volait dans le ciel. Je m’étais élevé à sa suite jusqu’à des altitudes inespérées. Je m’étais rapproché des étoiles. Et de là-haut, les choses sales et laides qui encombrent la Terre, toutes les choses qui troublent le cœur ressemblaient à une magnifique tapisserie. C’était le bonheur. Puis elle a disparu, et je suis redevenu un pingouin ordinaire. La tristesse m’a rendu visite, mais il me restait les souvenirs du ciel, ainsi qu’un petit garçon qui ressemblait beaucoup à cette femme aux ailes qui fendaient l’air. Autrement dit, j’étais devenu un pingouin raisonnablement heureux, parfois pris de tristesse. |
Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
Même un jeune enfant comme lui comprenait cela. Lorsque l’on pense à un être aimé, cette pensée se trouve immanquablement liée à un pressentiment de séparation. Il en avait déjà fait l’apprentissage une fois.
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Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
Je veux rester à ses côtés. Pour toujours, à partir de maintenant, jusqu’à ma mort. Peu m’importe qu’elle soit un fantôme. Ou même qu’elle nous ait oubliés. Si elle veut rester à mes côtés, cela me suffit. |
Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
«C’est bien triste, d’oublier. Moi aussi, j’ai déjà oublié tellement de choses, hélas. Les souvenirs nous permettent de revivre l’instant. Dans notre tête»
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Sayonara, Mio de TAKUJI ICHIKAWA
(...) mais ce n’est qu’au moment de comprendre que l’on est sur le point de perdre quelque chose que l’on sait enfin ce qu’on veut.
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Gregorio Samsa es un ...