Miénteme, te creeré de Anne-Laure Bondoux
(…) quoi qu’il arrive désormais, il ne faudra pas renier ces quelques semaines passées à nous écrire. J’y ai trouvé un grand plaisir, et même plus que ça (…): quelque chose qui ressemble au sentiment amoureux. Vous savez: votre vie va son train, vous êtes dans une somnolence du corps et du cœur, et puis soudain quelqu’un apparaît et vous apporte la révolution. Vous n’êtes plus qu’impatience: je vais la revoir, elle va m’appeler, elle va m’écrire. Ça occupe tout votre esprit. Et comme l’autre vous aime en retour, vous êtes dans cette fièvre, dans cette fête.
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